vendredi 30 décembre 2011

La DSI INNOVE. Comment peut-elle PROTEGER cette innovation ? |dec 2011]

La DSI INNOVE. Comment peut-elle PROTEGER cette innovation ?

Discussion lancée sur Re Invent IT le 19 décembre 2011.
Au 22 janvier 2012, 40 commentaires.


(...)tdk
Le sujet est bien la protection de l'innovation de la DSI.

Frédéric Charles a lancé la discussion : "La DSI est condamner à innover...ou disparaître".

Admettons que la DSI innove. Est-ce suffisant pour durer ?
En milieu concurrentiel, il ne suffit pas d'innover, il faut protéger.

(...)tdk
si on convient que l'innovation portée par la DSI ne produit qu'une valeur marginale pour le métier, doit-on également convenir que la DSI ne produit qu'une valeur marginale pour l'entreprise ?

(...)tdk

Effectivement, ce n'est pas si simple mais qu'en est-il sur le terrain ?

Une enquête en ligne "collaborative" [1] a été lancée sur l'entreprise numérique innovante.

Une des questions est
"Estimez-vous que votre société a mis en place les bons dispositifs pour administrer « techniquement » sa propriété intellectuelle (base de données, savoir-faire, droits d’auteur, marques, brevets,…) ?"

Il y a actuellement 96 réponses (pour 542 visites). L'enquête prend 60 secondes. Vous êtes cordialement invités à participer à cette intelligence collective.


http://fr8.open-creative-survey.eu

[1] collaborative : les statistiques sont mises à jour en temps réel et communiquées dès la fin du questionnaire au répondant sans obligation d'enregistrement.

(...)tdk
il y a deux sens à marginal.
  • un sens mathématique : c'est la dérivée d'une fonction dont la pente peut être plus ou moins grande
  • un sens économique : marginal veut généralement dire faible ("à la marge")

La question pourrait être lue comme suit :
  • l'innovation de la DSI est-elle déterminante pour [les performances de] l'entreprise ?
  • si oui, convient-il de la protéger ?

(...)tdk
Vous avez raison : protéger / partager sont deux aspects de la même question.

Pour en revenir à la DSI, cela dépend des livrables de la DSI.

La problématique est alors :
  • que délivre la DSI ?
  • pour ces livrables, la DSI peut-elle innover ?
  • dans les cas où elle innove, cette innovation doit-elle être protégée ? (ou dit autrement cette innovation rentre-t-elle dans le patrimoine de l'entreprise ?)
  • si oui, par quels moyens ?

Une véritable question de stratégie SI qui ne porterait pas sur la valeur d'usage mais sur la valeur patrimoniale SI.

Parmi les livrables de la DSI, vous en avez cité deux [livrables] possibles :
  • des processus métiers
  • des applications logicielles soutenant les processus métiers

(...)tdk
c'est tout à fait pertinent.
D'ailleurs, le secret est un caractère déterminant pour qualifier un savoir-faire (know how) qui peut être également objet d'innovation.

 (...)tdk
 Reprenons l'exemple du CRM.
Dire que l'on a "mis en place tel processus ou tel tableau de bord dans le CRM" n'est peut être pas de grande utilité.

Par contre dire que on l'a implémenté avec telle start up [créatrice d'un composant innovant] n'est peut être pas à étaler sur la place publique, ni en séminaire.... quand aux données sensibles (time to implement, prix,...) ou les conditions et notamment en propriété intellectuelle...

Par exemple si l'on a fait appel à l'Open source avec une licence copyleft...

L'innovation est également dans les modèles d'affaires. 


(...)tdk
"Les conditions finiront par être publiées".
Sans doute deux ans après, mais elle seront sans doute dépassées.

L'innovation touche également le savoir-faire.

Jusqu'à récemment, si l'on considérait le savoir-faire acquis par un consultant lors d'une "première" chez un client, on pouvait observer la séquence suivante :
- représentation dans des propositions (confidentielles) à d'autres prospects
- représentation dans des documents confidentiels
- distribution dans un "livre blanc"
- diffusion sur le net

Un cycle de 2 ans à 3 ans, le temps de renouveler le savoir-faire pour maintenir l'avance.

Avec le numérique, opérer cette séquence dont le moteur est la sécurité (secret) devient problématique d'autant plus que le consultant n'est jamais le seul chez le client.

Il faut trouver une autre stratégie.

Avec le droit d'auteur (copyright), par exemple... 


(...)tdk
@Sylvain,
merci d'avoir partagé ce savoir-faire sur l'Open source. 


(...)tdk
Sur la marque. Vous avez raison.

Un bon exemple est la marque ITIL qui désigne des ouvrages de gestion informatique publiés par The Stationery Office (UK).

Le parcours d'ITIL a commencé en 1995 avec le dépôt de la marque et les copyright de manuels qualité écrits par des entités informatiques de l'administration anglaise (Government IT infrastructure Management Method GITMM)


ITIL® is a registered trade mark of the Cabinet Office. 


(...)tdk
Pourquoi dites vous que l'iPhone n'a pas inventé grand chose ?

Il contient plusieurs centaines de brevets et lors sa sortie, son design était remarquable.

Pour la "pilule", faites-vous allusion à son prix et se canaux de distribution exclusifs ? 


(...)tdk
l'open source repose sur des licences.

Pour une initiation, un article sur Le Cercle Les Echos par Patrice Bertrand, DG de Smile
"Brevets logiciels : la grande imposture de la propriété intellectuelle"
http://lecercle.lesechos.fr/entreprises-marches/high-tech-medias/informatiques/221142104/brevets-logiciels-grande-imposture-prop


(...)tdk
Dire qu'il y a un état de l'art dans le design est une expression intéressante.

Pour concevoir, développer et fabriquer, sans doute, mais "designer" (au sens du design de l'iPod)?

Et peut on parler d'un état de l'art pour transformer un objet technologique en "objet de désir" ?